Mythes: Gnoses personnelles de ceux qui nous ont précédés ?!

Coucou Tout le monde, aujourd’hui nous allons parler d’un sujet complexe, au cœur de bien des débats et qui est loin de mettre tout le monde d’accord. Avant de vous donner mon avis sur le sujet, je tiens d’abord a rappeler que j’encourage a l’étude des mythes, a l’étude du contexte historique d’ou les divinités sont « extraites », etc. C’est pour moi une marque de respect envers les divinités, mais aussi un travail enrichissant et porteurs de nombreuses évolutions et révélations sur le plan initiatique et spirituel. Connaitre les mythes et les symboles facilitent grandement le chemin quand ils s’agit de cheminer au coté d’un, ou de plusieurs, panthéons en particulier. Ceci étant acté, venons en au vif du sujet.

Je suis de ceux et celles qui pensent que les mythes spirituels, qui constituent les religions passées ou actuelles ne sont rien de plus que la transmission de gnoses personnelles de ceux venus avant nous. Des gens comme vous et moi qui ont vécus des expériences spirituelles, qui ont reçus des révélations, des compréhensions, et qui ont souhaités les transmettre, selon leurs propres interprétations, selon leurs propres filtres. Ces gens la ne détenaient pas plus la vérité que vous et moi, n’étaient pas plus légitime, pas plus divin. Prenons l’exemple de Jésus, sa gnose personnelle et les interprétations qui en ont suivis ont donnés lieu au christianisme, mais aussi sacré que soit cet homme aujourd’hui, son interprétation n’était pas universelle et aller meme contre la religion de laquelle il venait: Le Judaïsme.

Si l’on prend maintenant pour exemple la pluralité des mythes Égyptiens, ou encore Grecs, dans les divers versions qui nous sont accessibles, la encore l’ont peut constater que les interprétations varies. Chacun interprétant selon ses filtres l’expérience d’un(e) autre l’ayant précédé. Il faut forcément un premier pour codifier et transmettre son expérience et il/elle le fera avec ses propres filtres et interprétations, mais il n’en reste pas moins que ce premier/cette première était aussi humain que vous et moi et n’était pas plus légitime qu’un autre a vivre ces expériences et a les transmettre. Le partage de ces gnoses, dites communes, est source de symbolisme, d’initiations, de socle solide sur lequel s’appuyer pour faire ses propres interprétations, en tirer ses propres clés … De la meme manière que de lire des expériences de certains de nos contemporains. Parfois la clé est sous notre nez mais c’est chez les autres que nous la trouvons !

C’est en cela que les mythes sont des récits capitaux d’une grande puissance initiatique, mais de la a en faire des oeuvre de vérité, des références dont nul ne peut s’éloigner, en oubliant qu’ils nous viennent simplement d’autres humains passés avant nous, la c’est un grand non pour moi. Après libre a chacun de verser dans le dogme, de choisir le coté religieux plus que le coté initiatique, mais ce n’est clairement pas ma façon de voir ou de concevoir les mythes. Je ne nie par leurs richesses, je les étudie avec sérieux, mais en n’oubliant jamais qu’ils ne sont que l’interprétation d’autres passés avant moi et que mes expériences ne vaudront jamais moins que les leurs. Les mythes sont des outils, des clés de compréhension, mais en aucune façon des ligne de conduite a suivre, des sentiers tout tracés dont l’on ne peut et ne doit pas s’éloigner. Pour tout dire je conseillerais meme de les étudier seulement une fois vos premières expériences vécues afin de ne pas vous influencer dans les compréhensions et révélations que vous pourriez en tirer.

Un chemin initiatique cela se vit, cela ne s’apprend pas. Si vous vous bornez a suivre celui d’un(e) autre, probable que vous vous perdrez dans le sien et peu de chances que vous trouviez le votre. Libre a chacun(e) de voir les mythes de la façon qu’il/elle juge approprier mais évitons d’en faire des vérités absolues, n’oublions pas ou conduit le dogmatisme … Ce sera tout pour cette fois, en espérant que vous ayez apprécié la lecture de cet article, n’hésitez pas a me donner votre opinion dans les commentaires, dans le respect de chacun bien entendu. En attendant moi je vous dis a bientôt sur LuminaDark: Entre ombres et lumières.

6 commentaires sur “Mythes: Gnoses personnelles de ceux qui nous ont précédés ?!

  1. Je suis d’accord avec toi. Je comprends que les discussions du moment qui tendent à discréditer l’évolution des (ou de nos rapports aux) déités avec le temps sont des réactions légitimes aux excès de certain.e.s.
    Mais, par ce côté « réactionnaire », elles passent parfois à côté de la richesse de l’histoire et de nos histoires, nos imparfaites interprétations d’humain.e.s.
    Dans le cas d’Hekate, c’est flagrant. Tout au long de l’Antiquité, on a des siècles de sources sur une déesse qui évolue, progressivement attachée à la lune, à la magie, à l’âme du monde,… Et certainement des siècles d’évolution dont on n’a pas connaissance. Entre l’Hekate de La Théogonie et celle des Oracles chaldéens des siècles plus tard, il y a des points communs (la médiation, le fait que c’est une déesse majeure,…) et aussi plein de choses entrecoupées, des processus cumulatifs,… Et depuis les textes du début de notre ère, les conceptions à son sujet ou encore bien évoluées. Son rôle de reine des sorcières est nourri par les conceptions des temps modernes. Son archetype de vieille dame s’est développé au cours du dernier siècle.
    Quelle serait la signature du Déesse qui a autant de visages ? Est-ce qu’on peut développer une gnose perso exclusivement avec une Hekate céleste ou une Hekate chtonienne ? Bien sûr ! Mais la présence, les signes, la connaissance de la déesse va être très différente si des personnes se focalisent sur certains aspects (ce qui ne rend pourtant pas leur expérience moins légitime).
    J’aime bien cette richesse. Parfois, je suis frustrée de voir des personnes qui se concentrent sur des aspects de ma déesse tutélaire qui ne sont pas au cœur de ma relation avec Elle. Pour autant, qui suis-je pour penser que quelqu’un.e se trompe ou est aveuglé.e par sa gnose perso ? Au carrefour, on emprunte peut-être des voies différentes, même si ce sont les mêmes torches qui nous guident.
    Si je devais rencontrer les philosophes qui ont écrit et commenté les oracles chaldaïques, malgré tout l’intérêt de leurs réflexions, je me prendrais la tête avec eux sur des tonnes d’aspects de leur philosophie 😀 Mais tout ça nourrit nos conceptions d’humain.e.s sur une Déesse si vaste qui ne rentrera jamais dans nos petites cases. Ça ne servirait pas à grand-chose d’être une puriste. Mais je l’avoue, je passe beaucoup de temps à chicaner quand je m’intéresse aux approches d’Hekate de certain.e.s de ses prêtre.sse.s héhé 😂 Je ne suis qu’une humaine parmi d’autres, même si j’essaie de vivre dans les entre-deux…
    Merci pour ton texte. Et désolée si ça me fait partir dans tous les sens… 😊

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    1. Coucou, tout d’abord un grand merci a toi d’avoir pris le temps de me lire et de développer un réponse si intéressante. Ne t’inquiètes pas, je ne trouve pas que tu partes dans tout les sens. c’est un sujet vaste qui peut mener a bien des débats. Dans tes mots sur le développement d’Hécate, son évolution, la façon qu’ont certain(e)s de la cantonner dans tel ou tel de ses aspects, je me retrouve dans mon propre cheminement avec Isis. 5000 ans d’histoire, « simple » déesse Égyptienne qui a conquit la Grece, Rome, puis tout le pourtour méditerranéen, des traces de son culte dans plus de pays que je ne peux en cités, l’incorporation de nombreux archétypes, des réinterprétations multiples de ses mythes … Et a coté de cela, des croyant(e)s qui s’écharpent car leurs gnoses personnelles ou leurs interprétations des mythes n’est pas universelle … Donc, bien sur, comme toi je comprends que la liberté d’interprétation, la liberté de vivre ses propres expériences, etc peut conduire a des débordement, meme a de la manipulation, mais de la a vouloir uniformiser les divinités en quelque chose d’immuable, quantifiable aux données auxquelles ils/elles devraient se tenir ? Ou est la liberté des divinités a etre qui ils/elles sont ? La liberté d’évoluer ? Je veux dire, je ne sais pas toi mais moi une éternité sans évolution je trouverais ça bien ennuyeux. xD Il est pour moi essentiel « d’étudier » les divinités dans tout leurs aspects, y compris ceux de nos propres « gnoses » afin de ne pas les restreindre a une image donnée. C’est comme si l’on me cantonner a « mère », « fille », « femme », « vegan » etc, je suis bien plus que les petites interprétations que certain(e)s peuvent faire de moi et il en va de meme pour les divinités. Je te rejoins sur le fait d’être humaine, moi aussi il m’arrive de grogner quand je lis certaines choses, mais je ne le dis pas publiquement, je ne juge pas les autres, ils/elles ont le droit a leurs propres expériences, leurs propres interprétations, personne n’a LA vérité, si tenter qu’elle soit unique ! Encore une fois merci pour ta réponse, complète et enrichissante, il est plaisant de lire un avis aussi ouvert et bienveillant en des périodes ou la sphère spirituelle semble s’étriper pour un oui ou pour un non au lieu d’accepter la richesse de la multiplicité de nos expériences. 🙂

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      1. Merci à toi d’ouvrir des espaces de discussion pour les nuances. Je tends à les oublier ou à avoir du mal à les déployer quand je passe trop de temps sur les réseaux sociaux.
        Héhé, moi aussi je trouve qu’une éternité sans évolution, ce serait boring. D’ailleurs, l’animisme nous montre aussi que tout évolue, se transforme dans les interactions, les rencontres 🙂
        Mais j’ai tendance à être attirée par cette complexité, ces évolutions… J’ai l’impression que certaines déités sont sensibles à « une » vérité immuable, une gnose vérifiée qu’il faut défendre (ce qui en soi est tout aussi complexe). Elles ne font pas lien avec moi, mais je crois qu’elles existent. Le tort serait d’en déduire que toutes les déités et tous les Esprits fonctionnent comme ça. Alors que ça ne semble pas s’appliquer à des déesses comme Isis ou Hékate, ou même des Esprits du lieu ou déités locales qui n’ont pas souvent l’air de se soucier que leur nom et, partiellement, les dévotions ont changé avec le temps (comme la christianisation). Les généralités nous piègent. 🙂

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      2. Aie aie, les réseaux sociaux m’apportent bien des maux a moi aussi, mais je suis vraiment contente de lire que mes partages t’apportent quelque chose. 🙂 Je partage pleinement ton avis concernant l’animisme, c’est justement une belle illustration du mouvement et de l’évolution. Je suis aussi d’accord concernant le fait que certaines déités peuvent êtres sensibles a, voir défendre, une certaine « gnose ». C’est exactement ça, ne pas faire de généralités, ne pas promouvoir une espèce de vérité universelle, accepter les différences qui existent entre humains mais aussi entre divinités. 🙂 Oh j’aime beaucoup ce que tu dis sur les Esprits du lieu ou les divinités locales, car c’est quelque chose que j’ai moi meme constatée. ^^ Et ta conclusion je valide totalement et cela s’applique a tout et pas uniquement a la spiritualité. En tout cas merci pour cet échange très plaisant, je dois dire que ça fait un bien fou.

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  2. Coucou Mlle,

    Me voilà bien embêtée. Que dire de plus quand tu as si bien résumé le fond de ma pensée. ^^ Ca aura sans doute un sentiment de redite, mais ça me semble inévitable. 😉

    Je pense aussi que les mythes spirituels sont des transmissions de diverses personnes à travers les âges. Les « nous » du passé. Des gens qui, eux aussi, ont reçu des transmissions, enseignements et autres, et qui ont décidé de les (re)transmettre tels qu’ils les avaient interprétés personnellement. Eux aussi ont vécu différentes expériences et il est très intéressant de s’y pencher.

    Comme tu l’as souligné, ça n’en faisait (et fait toujours) pas des vérités absolues et ça ne remet pas en cause la légitimité dès qu’il y a des divergences dans la compréhension propre à chacun.

    Ton exemple concernant Jésus est très frappant et aidera sûrement beaucoup de personnes à saisir rapidement à quel point l’aspect universel (souvent promu) est factice. Les autres mythes en sont un parfait exemple également. La coexistence de diverses interprétations est présente un peu partout.

    Ce n’est pas gravé dans le marbre. Il peut y avoir des similitudes comme des différences assez nettes. Ca ne décrédibilise rien et, à mon sens, ça ne sacralise rien non plus. Bien sûr, c’est important, ces premiers récits sont enrichissants et initient énormément de choses, en débloquer d’autres. Néanmoins, les hisser à un statut tel qu’il ne faudrait voir qu’à travers eux, vivre les choses, les reproduire à l’identique, les percevoir de la même façon, je n’approuve pas.

    Le conseil de l’étude après les premières expériences me semble avisé. ^^ Quant à ta conclusion, elle est idéale grâce à des mots sages.

    Merci à toi.

    Gros bisous.

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    1. Coucou Mlle, ce n’est en effet pas une surprise pour moi que de découvrir que nos avis se rejoignent sur le sujet. Nous avions un peu échanger a ce propos par le passé et nous partagions clairement des idées communes. Je regrette que ce qui semble etre évidence pour certain(e)s ne le soit pas pour d’autres et créer des « affrontements », comme si nous n’avions pas suffisamment appris du dogmatisme des religions et de leurs dérives … Tu retranscris parfaitement ma pensée et ce que j’ai voulue transmettre dans cet article, donc je conclurais juste en te remerciant de m’avoir lue et d’avoir pris le temps de me commenter. 🙂 Gros bisous.

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